[RP délire ouvert] Tournois du Couronnement.

Si Wilfrid s'était inscrit à ce tournois, c'était bien pour tirer profit du roi de Maggya, il pouvait lui soutirer un "voeu" il allait pas se faire prier. Bon évidemment, il avait largement dépassé l'âge de croire aux génies, mais il devait bien y avoir quelque chose d'exploitable pour Black Crown (bon, sans que l'U.R. lui saute dessus à la fin du tournois pour éviter une quelconque "catastrophe"). Le seul détail qui l'ennuyait, était le fait qu'on ne puisse pas voir les épreuves, qui savait ce qui avait pu passer par la tête de Tiberius qui jubilait comme un gosse de quatre ans à chaque tirage. Bref, le hors la loi était très occupé à observer les concurrents, cherchant dans leur carrure ou leurs mimiques quelles pouvaient être leurs réelles capacités, lorsque son nom fut appelé. Mince, déjà ? Il aurait bien pris le temps de mieux discerner à qui il avait à faire, histoire d'éventuellement leur coller quelques bâtons dans les roues s'il en avait l'occasion, mais visiblement le sort en avait décidé autrement.

Le roi annonça l'épreuve, un dressage ? Et ils entendaient quoi par là exactement ? Parce que pour sa part ce genre d'épreuves, dans Univers, ça lui faisait vaguement penser à la vachette ou à un rodéo. Il chassa assez vite la deuxième idée de son esprit, si même les enfants avaient le droit de participer, il doutait fortement qu'il s'agisse de quelque chose de dangereux. En jetant un coup d'oeil à la dégaine de son adversaire, il se dit qu'effectivement il valait mieux pour ce dernier ne pas se retrouver en face d'un Faxfas ou d'une autre bestiole peu recommandable s'il voulait survivre plus de deux minutes dans ce tournois. Non, le souverain avait certainement prévu quelque chose.

Pour commencer, est-ce qu'ils avaient du matériel à disposition ? Ah, oui, il vit deux chevaliers transporter péniblement une espèce de caisse. En y regardant de plus près, il vit qu'elle contenait de la nourriture, plusieurs variétés en petite quantité, en gros pas de gaspillage et mieux valait s'y connaître un peu pour deviner le régime alimentaire de l'animal qui les attendait. D'autres outils dont il n'était pas bien certain de connaître le fonctionnement exact étaient disposés en vrac, mais il attendrait de voir à quel genre de bête il pouvait avoir à faire. Il aurait bien aimé tomber sur un animal d'Univers, au moins les connaissait-il bien ceux-là, on ne pouvait pas en dire autant des autres mondes, hors mis sur Rerum, parce qu'il valait quand même mieux être averti des bestioles qui risquaient de vous tomber dessus quand on organisait quelque chose là-bas, ils n'avaient pas les mêmes équipements que l'U.R. pour les repousser.

Des cages furent amenées, et il se désintéressa très vite du reste en scrutant celle qui devait lui être destinée, un couinement aiguë s'en échappait tandis que ce qui devait être retenu à l'intérieur s'acharnait sur les barreaux. Ok... mais qu'est-ce qu'on lui avait refourgué au juste ? Il ne tarderait pas à le savoir... même si, lorsque la porte fut ouverte, il ne vit absolument rien sinon une espèce d'éclair de fourrure couleur châtaigne qui filait dans un coin de l'espèce d'arène aménagée par le roi. Une fois que la chose se fut enfin arrêté de bouger, il put plus aisément la détailler. C'était très laid d'ailleurs, une espèce de singe affublé d'une paire d'yeux jaunes, d'un appendice bizarre en guise de queue et d'une paire d'ailes minucules et colorées dans le dos. A la réaction des spectateurs, il devina que certains devaient trouver ce... truc... mignon. Chacun ses goûts et ses couleurs après tout...

Bon, comment il se débrouillait maintenant ? Ce machin - que l'on lui désigna comme une Orile par la suite - ne semblait pas trop agressif, plutôt traumatisé même. Wilfrid remarqua qu'elle restait dans une zone délimitée sans aller au-delà malgré l'absence de barrière, il devina que ce devait être un sort destiné à l'empêcher de s'échapper. Bon en même temps, elle avait encore suffisamment d'espace pour le fuir. Alors, comment pouvait-il rendre cet animal un minimum docile ? Il doutait d'avoir besoin d'un quelconque rapport de force, plutôt d'une mise en confiance. Mais comment allait-il se débrouiller au juste ? Déjà qu'inspirer confiance aux boulets qu'il avait sous ses ordres n'était pas de tout repos - surtout quand il n'avait qu'une envie : les envoyer dans une mission suicide - alors à une bestiole qui devait déjà être terrifiée par la foule...

Pour commencer, qu'est-ce que mangeait une Orile ? Ça n'avait pas l'air d'être un carnivore, il opterait plutôt pour l'option herbe ou fruit. Bon, il allait commencer par s'approcher doucement, voir un peu comment elle réagissait. Ça devait pas être bien plus compliqué que de laisser penser qu'il voulait du bien à une personne alors qu'il voulait juste en tirer profit. Enfin il espérait. Sauf que, à peine avait-il fait deux pas dans sa direction, l'Orile fila à l'autre bout de sa position en couinant d'un son suraiguë fort agaçant. Ok, ça allait être drôle cette histoire, surtout qu'il n'avait pas vraiment envie de laisser trop d'avance à son adversaire. Evidemment, il n'avait pas envie de courir après la bestiole, déjà parce qu'il serait ridicule, ensuite parce qu'il savait pertinamment que ça ne servirait à rien.

Bon, comment faire rentrer dans sa tête d'espèce sous développée qu'il n'allait pas lui faire de mal parce que c'était très certainement contraire au but de l'épreuve (oui parce que sinon ça ferait longtemps qu'il s'en serait débarrassé) ? Bon, déjà s'il se baissait et réduisait genre de moitié sa hauteur il serait un peu moins intimidant pour elle ? Elle ne semblait pas vraiment voir les spectateurs, et ne serait donc pas gênée par eux, un sort devait en être à l'origine, il ne se posait même plus la question avec Maggya. Après dix minutes à fixer la bestiole dans les yeux il remarqua qu'elle regardait droit devant elle sans qu'il y ait pour autant de mouvement oculaire au moindre de ses gestes. C'était quand même pas, en plus, aveugle ce truc ? Quelle galère...

Résigné à l'idée que l'Orile n'allait pas se laisser approcher comme ça, il partit plutôt récupérer la nourriture mise à disposition. Bon, herbe ou fruits ? Il allait tenter les deux puis aviserait. Une fois quil fut à une distance respectable du pseudo-singe sans pour autant qu'il ne le fasse détaler, il s'accroupit - oui il trouvait cette épreuve absolument ridicule - et lui tendit la main en espérant fortement que, quittes à ce qu'il soit aveugle, ce machin ait un minimum d'odorat, et de gourmandise.

Là dessus ça ne semblait pas encore trop désespéré, l'Orile s'approcha peu à peu avec beaucoup de prudence et Wilfrid avait de moins en moins de patience. Ce truc allait-il, un jour, finir par ramener ses fesses ?! Il s'empressa de réprimer ses ondes négatives en songeant que certaines espèces savaient les pressentir, et que ça ne l'arrangerait pas. Une fois que l'Orile fut à sa portée, il ne chercha pas à la laisser manger - il était pas fou, il savait très bien qu'elle s'esquiverait dès qu'elle aurait ce qu'elle voulait - et l'attrappa par la peau du cou avant qu'elle ne s'échappe.

La bestiole se mit à gesticuler et couiner comme si elle était sur le point de se faire bouffer mais il n'avait pas l'intention de la laisser partir. Ceci du moins jusqu'à ce qu'elle s'accroche à son bras et que le tissu de sa chemise s'évapore dans un nuage de fumée. Qu'est-ce que c'était que ce bordel encore ? De l'acide ? Cette fois ce fut plutôt Wilfrid qui batailla avec cette saleté pour qu'elle se décroche avant que ça n'attaque la peau. Mais évidemment maintenant la chose était fermement décidée à emporter avec elle une partie de son avant bras, et il songea très fortement à lui écrabouiller sa petite tête.

Elle finit enfin par se détacher, sauf qu'évidemment s'il la laissait partir comme ça elle ne reviendrait jamais, il avait une épreuve à gagner tout de même, et comme on dit, le ridicule ne tue pas. Alors que la bestiole sautait avec l'intention de filer loin de sa portée, Wilfrid exerça un plongeon digne d'un gardien de but super-entraîné pour l'attrapper mais cette fois en veillant bien à garder ses sales pattes loin de sa peau - pourquoi il avait pas pris de gants au juste ?!

Bon, il la tenait, super, mais maintenant comment est-ce qu'il faisait pour la rendre un minimum obéissante ? Bah, puisque la manière "douce" ne marchait pas avec elle autant lui montrer à qui elle avait à faire. Il la maintint donc fermement, se préoccupant peu de ses gesticulations tant qu'elle ne lui fichait pas la patte dessus (auquel cas il la secouait violemment pour qu'elle se détache) en direction de la caisse voir s'il n'y avait un collier, une laisse ou un truc qui pourrait s'avérer utile. Ce fut ce moment precis que choisit l'Orile pour plonger dedans - ce que ça pouvait être bête ces trucs - et s'empêtrer dans le contenu avant de couiner à la mort parce quelle avait réussi à se coincer.

Avec un gros soupir agacé, Wilfrid plongea à son tour les mains dans la boîte pour essayer d'en extirper la chose qui semblait au bord de la syncope coincée entre un morceau de viande et une espèce de corde bizarrement foutue car trop courte pour être utilisée. Une fois qu'il eut réussi à l'en dépêtrer, il ne sut pas trop quel changement dû s'opérer dans la tête de cette insupportable bestiole, puisqu'au lieu de le fuir elle se mit plutôt à le coller en mode "je t'aime tu m'as sauvé la vie", devait y avoir malentendu sur la personne là...

Bref, pour le coup ce fut plutôt Wilfrid qui tenta tant bien que mal d'échapper aux câlins corrosifs de la saleté qui avait l'air fermement décidée à ne pas le lâcher et après deux bonnes minutes à batailler avec le mini-monstre, il réussit tant bien que mal à la faire se tenir tranquille à ses pieds. Il espérait fortement que ça suffirait parce qu'il ne ressemblait absolument plus à rien avec une manche en moins, la chemise pleine de trous et couvert de poussière, en train de fusiller du regard l'Orile qui elle l'observait avec tellement d'amour que les chevaliers venus la remettre dans sa cage hésitèrent à la lui laisser en animal de compagnie (le débat interne fut assez vite résolu lorsqu'ils croisèrent le regard mauvais et peu patient de Wilfrid). Pourquoi s'était-il inscrit à ce tournois au juste plutôt que d'envoyer un de ses subordonnés ?!

Quelle horrible journée. Vraiment, j'avais rarement vu pire. Dès le matin, j'avais dû emprunter deux (DEUX!) portails qui m'auraient fait rendre mon repas si je n'avais pas pris mes fidèles médicaments avec moi. Voilà une des raisons pour lesquelles je ne voyageais pratiquement jamais de mondes en mondes... La téléportation, c'étais le mal incarné.

Et tout ça pour quoi ? Pour me retrouver au beau milieu de ce qui semblait être une arène, la poussière me faisant suffoquer et le soleil en plein dans ma gueule. Génial. Où étais la douce pénombre de mon appartement, uniquement éclairé à la lueur de mes écrans ? Pour résumer ma situation jusqu'ici, je dirais que j'avais surement été possédé pour que je m'inscrive à ce pénible événement qu'est le tournoi du festival de Maggya, que je m'étais retrouvé dans la salle d'attente entouré de gars peu rassurants qui faisaient probablement tous le triple de mon poids, et que je faisais maintenant face au moins rassurant de tous, avec son air malsain et sa ressemblance troublante à une célèbre Drag Queen de Technologia... Une journée magnifique je vous dis.

J'allais donc devoir affronter cet homme dans une épreuve... J'espérais de tout cœur que ce ne sois pas un affrontement direct, auquel cas je ne donnais pas cher de ma peau. C'est pourquoi j'accueillis avec soulagement le nom de l'épreuve : du dressage d'animaux. Quoique, je pouvais tout aussi bien en mourir... Les gardes amenèrent une caisse qui semblait, heureusement, assez petite, accompagnée d'une autre, plus grosse, contenant visiblement du matériel. On ouvrit le premier contenant. Il en sortit... Je rêve ou cette créature a les couleurs d'un post-it !? Le soleil agressa avec violence mes petits yeux par l’intermédiaire de la fourrure jaune FLUO de la-dite chose, qui me regardais avec un air torve, autant que je pouvais en juger : on m'avais rarement donner l'occasion d'analyser les variations émotionnelles chez les calamars. Car c'étais bien ça qui s'offrait à ma vue (à son grand malheur), un calamar rose FLUO (avec paillettes en bonus) surmontant un corps de chat jaune tout aussi fluo. Un vindex... Je me souvenais assez bien du jour où j'avais croisé un groupe de filles pousser des petits cris d'admiration suraigus devant une vitrine remplie de vindex de tous les coloris possibles et imaginables. Le choc de cette scène tout droit sortie de l'enfer m'avait fait perdre l'appétit pendant une bonne dizaine d'heures. Mes chats étaient 10 000 fois mieux que ces erreurs de la nature qui ne méritaient que d'être jetés dans les oubliettes des déboires de l'évolution.

Prenant mon courage à deux mains, je m'approchais lentement de la chose qui n'avais toujours pas bougé. Ça avais quand même une grande partie de félin, résonnais-je, autant essayer de l'amadouer avec les méthodes classiques : je dégainais mon superbe et magnifique jouet pour chat et commençais à l'agiter sous le nez du post-it vivant. Tant pis pour mon honneur. Je continuais plusieurs secondes mais... aucune réaction. Le vindex bougeait autant qu'un tas de viande à la boucherie du coin. Ma fierté d'amoureux des félins en pris un coup. Je soupirais... Ce qui sembla provoquer un déclic chez l'erreur génétique. En un instant, il banda ses muscles et se catapulta sur ma tête, toutes griffes dehors. Le choc me fis tituber dangereusement, menaçant de me faire tomber en arrière. Des crocs et des griffes me labourèrent allègrement la peau tandis que je tentais de répliquer faiblement. La tempête de poils s'attaqua ensuite à ma main, mon bras, mon épaule, déchirant au passage les vêtements que j'avais choisis avec soin le matin même.

Elle avait une force surprenante (ou étais-je juste trop faible?) et mon membre supérieur gauche (pour ne pas dire bras) fut rapidement maculé de sang. Une certaine panique commença à me gagner, et mes tentatives de ripostes se firent encore plus désordonnées. Allais-je mourir ici, sur le sol poussiéreux de cette arène, achevé par l'allégorie de l'évolution foireuse ? Mourir ici, sans même pouvoir dire au revoir à mes chats ingrats, ou découvrir le prochain Pokémon, le prochain Persona ? Quelle journée horrible...

Soudain, la tentative de meurtre cessa. Le poids qui accablais mon corps disparu. Ça y est, j'étais mort ? Au bout de quelques secondes, j'ouvris craintivement les yeux. Le décor n'avais pas changé, je supposai donc que j'étais encore en vie. Baissant lentement la tête, je vis le vindex à mes pieds, immobile. Il s'étais dressé sur ses pattes arrières, comme un suricate, un filet de bave au coin de la bouche. Il affichais le même air gauche qu'il y a cinq minutes, les gouttes de mon sang perlant encore sur ses griffes, m'assurant que je n'avais pas rêvé. Trop effrayé pour bouger, je conservais ma position assez peu confortable, et me contenta d'espérer que cette performance allais compter comme un "fais le beau".
Vraiment, une horrible journée...

Le fait que le chef participe au tournois de Maggya m'avais déjà assez surpris (à croire que tout le monde s'étais retrouvé soumis à une pulsion incontrôlable forçant l'inscription), mais je m’appétais surement à assister à un véritable miracle, enfin un anti-miracle, ou quoi-que ce soit d'autre d'ailleurs. J'avais bien failli mourir (oui encore) d'étouffement en entendant son nom et l'épreuve qui y étais associée. Je me trouvais désormais cramponné à mon siège parmi les autres participants, bien décidé à supporter jusqu'au bout le spectacle qui allais s'offrir à moi. La tension étais palpable pour les spectateurs qui connaissaient Lyesam de réputation. Lorsque la-dite personne disparu dans l'embrasure de la porte de sortie, englobé de lumière, j'eu l'impression que je ne le verrais peut-être plus jamais... Je reportai mon attention sur les écrans magiques pour mieux observer la scène. Mon honorable chef s'empara stoïquement du micro rose qu'on lui présentais, faisant preuve d'une maîtrise de soi exceptionnelle. Je vis néanmoins avec un frisson le regard qu'il lançait à la foule, un regard de tueur, dans un nouveau record de froideur et d'antipathie. Les secondes qui précédèrent le début de l'épreuve me parurent une éternité. Enfin, Lyesam prit une grande inspiration et se lança.

Le son s'éleva, fort et claire. Craignant l’arrivée de l'information à mon cerveau, je souhaitai fortement être sourd, un court instant. Mais j'entendais encore parfaitement et, franchement, ce n'étais pas si mal pour quelqu'un qui n'avais sans doute pas chanté depuis des années (et n'étant certainement pas du genre à chanter sous la douche). Mais même si la performance restait correcte, je sentis des sueurs froides apparaître dans mon dos, et ma respiration devenir saccadée. L'image restait très choquante pour moi. Mais le devoir primais sur mes émotions, et je me devais de répertorier l’événement pour l'ajouter à mes "Chroniques de la vie de Lyesam : rumeurs et croyances en tout genre". Je m'empressai donc d'enregistrer la performance du chef à l'aide de mon holowatch. (ça allait se revendre cher !)

Après quelques instants, ce qui semblait être l'instrumental de la chanson se fit entendre, accompagnant la vedette. Bien que je n'en connaissais pas les paroles, l'hymne me restait familier : j'avais déjà entendu de nouvelles recrues chanter ça dans les salles d'entrainement (que bien évidement je ne fréquentais pas, je les croisais, c'est tout). L'idée que Lyesam ait un jour été un soldat de base, au même rang que moi, me semblait tout à fait dérangeante. C'était très désagréable. À bien y réfléchir, le chef n'étais pour moi que l'allégorie d'un chef (justement) et ne pouvais en aucun cas posséder une vie personnelle ou même un passé de nouvelle recrue, ou d'enfant. L'imaginer autrement, plus jeune, était pour moi contre-nature. C'étais une question à creuser ça...

Mais voilà que le chef se mit à bouger en rythme, et une ébauche de chorégraphie naquis sur son corps. J'écarquillais les yeux sous la surprise. Qu'est-ce qui lui prenait !? Un murmure incertain traversa la foule. La scène avait certainement acquis un caractère mythique à l'instant. Même le nouveau roi en semblait déconcerté. L'image devait actuellement se graver dans la pupille et le cerveau de tout ceux qui la regardaient. Mais déjà la chanson s'achevait. Le chef se tut brusquement. Pour le première fois depuis le début de ma vie, je vis son visage quitter l'expression de neutralité froide qu'il abordais toujours, et se muter en un embarras certain qui disait tout de la gravité de la situation. Lentement, j'abaissais mon bras et stoppais l'enregistrement de mon holowatch qui avait tout capturé. Un silence épais s'étais abattu sur l'arène. Le chef remis son micro à un chevalier hilare qui ne savait visiblement pas lire l’atmosphère, se retourna et se dirigea vers nous, avec le même pas mesuré que d'habitude. Comme si tout cela avait été un songe... Chose que j'espérais fortement.

(Pour écouter en même temps : https://www.youtube.com/watch?v=AaImtAdoicU )

Call back the cap-com, tick off the time bomb
Let felicity fly
Armor the airlock, blanket the bedrock
And kiss the planet goodbye


Dear God, I was terribly lost
When the galaxies crossed and the sun went dark
But dear God, You're the only North Star
I would follow this far


Fight back the flight deck, bring on the breakneck
Cue the solar eclipse
Summit the sunset, dovetail the dragnet
And blow your backbone to bits


Dear God, I was terribly lost
When the galaxies crossed and the sun went dark
But dear God, You're the only North Star
I would follow this far


Oh telescope, keep an eye on my only hope
Lest I blink and be swept off the narrow road
Hercules, you've got nothing to say to me
'Cause you're not the blinding light that I need


For He is the saving grace of the galaxies


He is the saving grace of the galaxies

Dear God, I was terribly lost
When the galaxies crossed and the sun went dark


But dear God, You're the only North Star
I would follow this far


I would follow this faaaar